Quand te reverrai-je, pays merveilleux ?

téléphérique

On entend beaucoup parler ici ou là de la nécessité de sortir de sa zone de confort ! Vaste sujet… Faut-il pour y arriver être courageux, audacieux, culotté, inconscient, avoir confiance en soi ou en la bienveillance d’autrui, être extraverti ? Encore un joli sujet qui fait appel à beaucoup de soft skills…Bref encore un joli sujet pour nous…

Vous le savez chez Arkot studio on aime raconter des histoires plutôt que de donner des leçons. Et bien en voici une, tout shuss, pour donner un coup de frais à votre journée !

Ce matin, Jean-Pascal s’était levé à 7h bien décidé à dévaler le mur de bosses dit « le Grand Aigle ». Vêtu de sa superbe combinaison aux couleurs tendances, il alla chez Micheline qui avait les meilleurs skis du domaine.

Chaussures aux pieds, skis sur les épaules, il se dirigea vers les pistes. En chemin, surpris par son image dans la glace, il se dit à lui-même : « Beau Gosse le Jean Jean ! » (bruit de bisou). 

Comme à son habitude, il avait décidé de partir seul pour une semaine au ski. Parler aux autres, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé ! Il adorait prendre ce temps pour se retrouver dans ses pensées et glisser sans s’arrêter.

Toutefois, la matinée n’allait pas se passer exactement comme il le souhaitait. Alors que Jean-Pascal empruntait le deuxième télésiège de son itinéraire, celui-ci s’arrêta abruptement.  Les pieds au-dessus des sapins, son pire cauchemar prenait forme : se retrouver bloqué, seul, avec des inconnus.

Qu’allait-il faire ?

Les minutes passèrent, personne ne parlait, chacun était recroquevillé évitant de croiser le regard des autres. Ce silence était aussi glaçant que le froid qu’il pouvait ressentir (même s’il était bien emmitouflé).

« Bon, Jean Jean, dis quelque chose… je ne sais pas… Que son casque est beau ! Ah, non, c’est peut-être bête… Ah je peux parler de la technique : ‘ce sont des skis de descente les vôtres ou c’est des paraboliques ?’. Hum… Je ne connais même pas la différence… Que c’est pénible d’avoir peur de prendre la parole quand on n’aime pas ça !! Mais il parait qu’il faut savoir sortir de sa zone de confort… pfff… ».

Et puis, il se jeta à l’eau :

  • « Heu… Bonjour ! Moi, c’est Jean-Pascal. Et vous ? ».

Une des deux personnes, celle en combinaison rose, lui répondit avec un air amusé :

  • « Bonjour Jean-Pascal, moi c’est Virginie, mais on m’appelle ‘Nini ‘.
  • « Enchanté Nini. Ah, ben moi, on m’appelle Jean-Jean ».

Un troisième s’esclaffa :

  • « Marrant vos surnoms : moi c’est André et je n’ai pas de petit nom ». 

Jean-Pascal prit cette réflexion de manière très personnelle et se renferma dans son silence. Il se dit : « Ah bah bravo Jean-Jean t’es vraiment passé pour un débile. Tais-toi maintenant, franchement si ça sert à ça de sortir de sa zone de confort, sans moi ! »…

Mais Nini rebondit quelques secondes après en disant :

  • « Mais attends… Jean-Jean, Jean-Jean, … ça me dit quelque chose… T’as pas passé ta deuxième étoile ici en 1985 alors qu’il pleuvait des cordes ? ».

Jean-Jean n’avait pas une très bonne mémoire visuelle mais se souvenait bien de la boue qui l’avait gênée lors de cet examen.

  • « Si si, ça me dit quelque chose… Attends … Non mais ne me dit pas que t’es la Nini avec le bonnet à oreilles de lapin ? … ».

 

Le moment de gêne se transforma en un échange animé qui lui permis de ne pas voir le temps passer sur ce télésiège en panne et de renouer avec bonheur avec une vieille connaissance.

La morale de cette histoire : osez sortir de votre zone de confort ! Vous n’êtes pas à l’abri que ça se passe bien, même s’il y aura toujours un André pour vous déstabiliser.

A ce propos, il existe des méthodes qui ont fait leurs preuves pour développer vos soft skills

P.S. : Pardon à tous ceux qui s’appellent André : ce n’était pas personnel !