Soft skills : de quoi parle-t-on vraiment ?

Soft skills : de quoi parle-t-on vraiment ?

Comment sont définis généralement les soft skills ?

Les soft skills, voici un mot de plus en plus utilisé dans le monde du travail. On entend dire : « Il faut développer les soft skills de nos managers », « Nous n’avons pas été assez attentifs aux développement des soft skills des équipes », « soyez vigilants sur les soft skills des collaborateurs que vous recrutez », « Les talents de demain doivent maîtriser les soft skills », « Il faut évaluer les soft skills dans l’entreprise » … Autant de phrases lues ou entendues qui méritent que nous prenions un peu de temps pour y réfléchir et apporter quelques pistes pour éclairer cette notion particulière qu’est celle des soft skills.

Littéralement si l’on traduit ce mot de l’anglais nous obtenons en français : les « compétences douces » ou « compétences molles ». Nous voilà bien avancés !

Poursuivons

Dans le jargon des compétences, on distingue souvent les soft skills des hard skills également appelées les « compétences dures ».

On entend souvent dire que les soft skills sont des savoir-être quand les hard skills sont des savoir-faire.

Résumons

Il y aurait donc deux grands types de compétences :

  • Les soft skills, ou compétences douces, ou encore savoir-être
  • Les hard skills, ou compétences dures, ou savoir-faire

Quelle est la différence entre soft skills et hard skills ?

Les hard skills sont considérées comme des compétences dites techniques. Par exemple le droit, le codage informatique, la comptabilité, les langues étrangères, la gestion, le marketing digital, …, sont des hard skills. Ce sont finalement toutes les compétences absolument nécessaires à la réalisation d’un métier.

Les soft skills sont, quant à elles, un complément aux hard skills, un peu comme la cerise sur le gâteau, cet incroyable petit plus qui change tout quand on le possède.

Par exemple, on ne peut pas être avocat sans compétences juridiques, on ne peut pas non plus être développeur informatique sans compétences en codage, etc… Mais on peut être un bien meilleur avocat ou développeur informatique si les soft skills font parties de nos compétences.

Trier les compétences en deux grandes familles, les soft et les hard comme évoqué plus haut, a le mérite de poser un certain cadre. Il nous semble cependant chez Arkot studio qu’une telle dichotomie est trop exclusive et risque de gommer les complémentarités qui existent entre soft skills et hard skills. N’oublions pas également que les soft skills, comme les hard skills, s’apprennent et peuvent donc toutes devenir des savoir-faire.

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Quelle est notre définition des soft skills ?

Comme le disait Aristote, l’homme est un animal social. Pour lui le lien social nous est indispensable au même titre que la nourriture. L’isolement nous tue au sens propre comme au figuré. Nous avons besoin pour nous épanouir pleinement de donner le meilleur de nous-même, d’être en interaction avec autrui, de créer des liens.

Chez Arkot studio nous définissons les soft skills comme « des compétences qui relèvent de notre capacité à créer des liens et à interagir avec nos environnements pour que chacun y trouve sa place, y joue un rôle et s’y épanouisse. »

Quels sont les principaux soft skills ?

Vaste et complexe programme !

Repartons de notre définition : la capacité à créer des liens et à interagir avec nos environnements pour que chacun y trouve sa place, y joue un rôle et s’y épanouisse. On peut alors obtenir la liste suivante de soft skills :

  • La communication
  • L’écoute
  • La capacité à créer la confiance
  • L’assertivité
  • L’adaptabilité
  • La capacité à rebondir
  • La capacité d’influence
  • L’intelligence collective
  • L’intelligence émotionnelle
  • L’empathie
  • La bienveillance
  • La vulnérabilité
  • L’audace
  • Le courage
  • L’optimisme
  • La positivité
  • L’exemplarité
  • La conscience de soi et des autres
  • Etc …

Vous l’aurez compris, dresser une liste exhaustive est complexe notamment parce qu'il existe entre les soft skills de fortes et nombreuses interdépendances au point qu’il est parfois difficile de distinguer ce qui est du domaine des soft skills et ce qui constitue les résultats qu’elles génèrent. Un peu comme l’histoire de la poule et de l’œuf.

Comment bien communiquer si notre capacité d’écoute est absente ? Comment peut-on être inspirant ou développer notre capacité d’influence si l’on ne sait pas créer la confiance, si l’on n’est pas suffisamment assertif ? L’empathie, comme la bienveillance font partie intégrante de l’intelligence émotionnelle et ont elles-mêmes besoin d’écoute pour se révéler, pour faire sens. Comment créer la confiance sans exemplarité ? Comment influencer sans optimiste pour guider chacun ? Comment favoriser le collectif pour aller plus loin dans les réflexions à mener et dans la créativité si l’on manque d’ouverture aux autres ? Comment comprendre les autres si on ne se connait pas soi-même ? …

Doit-on alors pour présenter les soft skills faire des « packages ». C’est une idée, mais nous ne la privilégions pas car elle ne nous semble pas faire sens. Elle est restrictive voire enfermante.

Nous préférons laisser à chacun la liberté d’appréhender les soft skills comme il le souhaite, de faire les tris et regroupement qui lui parlent le mieux au regard de ses attentes et besoins.

Ce qu’il faut retenir

Ce qu’il est important de retenir c’est qu’il y a deux sortes de compétences :

  • Les hard skills : les compétences techniques nécessaires à l’exercice d’un métier
  • Les soft skills : les compétences qui permettent d’exceller dans un métier grâce à un impact positif pour soi, pour les autres et donc pour l’entreprise.

Les soft skills sont-elles innées ?

Si les soft skills constituent une partie de notre personnalité qui s’est construite au fil du temps et en fonction de l’environnement au sein duquel nous avons grandi, elles ne sont cependant ni innées, ni acquises au berceau. Nous parlerons plutôt de soft skills naturelles qui sont nos comportements et la façon dont nous interagissons dans le monde sans même y réfléchir, sans en être forcément conscients. Il est alors de la responsabilité de chacun d’en prendre conscience pour capitaliser sur ces compétences qui sont de véritables forces et de les faire grandir.

Peut-on se former aux soft skills ?

Comme nous le disions plus haut, oui les soft skills sont des compétences qui s’apprennent au même titre que les compétences métiers. La question réside plus dans la méthode d’apprentissage et notamment dans la façon dont les connaissances acquises vont devenir des compétences transposables. C’est pour atteindre cet objectif que Chez Arkot studio nous avons créé une méthode de formation alternative qui s'appuie sur une approche réflexive. Elle s’articule autour de courts métrages, de quiz, d’évaluations, d’expérimentations en situation de travail, d’accompagnements individuels et collectifs. Cette méthode est le Twisted Learning.

Découvrez nous différentes formation ici

Quel est le lien entre soft skills et management ?

Les soft skills sont au management ce que la création est à l’art : essentielles, indissociables.

Tout comme l’art, le management évolue. Ainsi les regards que l’on pose sur le monde de l’entreprise et le rôle du management changent considérablement. Le manager devient un leader influant et inspirant. Il est de plus en plus recherché en entreprise.

Il n’est plus évalué sur son autorité mais sur son assertivité. On attend certes qu’il soit capable prendre des décisions mais il devient nécessaire que cette décision fasse sens, qu’elle soit expliquée et mise en place avec respect et bienveillance.

On attend aujourd’hui que le manager soit un leader dont l’objectif de performance ne trouve de sens que parce qu’il est facteur de progrès individuel et collectif.